Souvenirs de la Sardaigne (Italie)

Souvenirs   de   la   Sardaigne   (Italie)

Mammina 13 ans déjà !!!!

 

 

 

 

Ma mère adorait ces chansons,

elle les chantait très souvent,

car c'était des chants de joie...

qui lui rappelaient les fêtes à BURCEI

et différents villages en Sardaigne !!!!

 

Un 18 avril d'il y a 13 ans... à 74 ans, tu nous quittais  brusquement pour toujours... nous avions du mal à y croire... Ce qui a adouci un peu... notre immense peine c'est que cette "putain de maladie..." ne t'as pas laissé le temps de souffrir ni de te voir changer physiquement (tu n'aurais pas aimée ça), tu es partie aussi jolie et coquette comme tu l'a toujours été.

 

 

NOTRE MÈRE UNE ADORABLE PETITE FILLE

(avec ses beaux yeux bleus qu'on ne voit pas et sa poupée)

 

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Cette vidéo de Muttetos que tu aurais adoré mammina (nous l'appelions tous comme ça... depuis toujours, petite maman), ce sont les chansons gaies que tu aimais chanter très souvent et qui te rappelaient tant, Burcei, Muravera et ta Sardaigne tant aimée.

 

Te revenaient souvent en tète les fêtes dans le village, ta famille avec tes parents et tes frères et sœurs, ta belle famille, votre vie avec ton papa Cantonnier, tes amis et surtout la joie des bals. Tu t'étais offerte un ordinateur mais tu n'as pas eu le temps d'en découvrir toutes les possibilités, tu aurais beaucoup aimé voir toutes les vidéos sur la Sardaigne que tu adorais.

 

Tu avais commencé à écrire un livre mais, tu n'a pas eu le temps... de le continuer. Il aurait été très intéressant avec tous tes nombreux souvenirs depuis toute petite et de nombreuses anecdotes sur ta vie mais aussi sur la vie et les us et coutumes des villages d'autrefois. J'essaye parfois... de retrouver la couleur de tes yeux d'un bleu particulier dans les regards des gens.

 

 

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Une personne chère ne nous quitte jamais.

 

Elle vit au plus profond de notre cœur

 

et pour la revoir, il suffit simplement de...

 

fermer les yeux !!!

 

 

♥ ♥ ♥ ♥ ♥ 

 

 

LA PRIÈRE DE SAINT AUGUSTIN

(lue malgré son chagrin, par ta petite fille adorée

face à ton cercueil à l'église,

avec un émouvant petit mot écrit par elle pour toi,

trop personnel pour le publier)

 

 

L'amour ne disparaît jamais

 

La mort n'est rien

 

Je suis seulement passée dans la pièce à côté.

 

 

Je suis moi et vous êtes vous

 

Ce que nous étions les uns pour les autres

 

Nous le sommes toujours.

 

 

Donnez-moi le nom que vous m'avez toujours donné

 

Parlez-moi comme vous l'avez toujours fait

 

Ne changez rien

 

Ne prenez pas un air triste ou solennel.

 

 

Continuez à rire de ce qui nous faisait rire

 

Souriez, pensez à moi, priez pour moi

 

Que mon nom soit prononcé à la maison comme il a toujours été.

 

 

La vie signifie tout ce qu'elle a toujours signifié

 

Elle est ce qu'elle a toujours été

 

Le fil n'est pas coupé.

 

 

Pourquoi serais-je hors de vos pensées

 

simplement parce que je suis hors de votre vue ?

 

 

Je vous attends...

 

Je ne suis pas loin

 

Juste de l'autre côté du chemin

 

Vous voyez, tout est bien....

 

 

Voici la suite de cette prière (après la ligne rouge, nous n'en connaissions qu'une partie...), je l'ai découverte quelques années après lors d'une visite ou se trouvent les vestiges de l'Abbaye des Moniales Bénédictines Saint Felix de Montceau à Gigean, lisez-la jusqu'au bout.

 

http://petrus.angel.over-blog.com/article-4182425.html

 

 


 

 

J'ai été très émue... en la découvrant dans ces jardins fleuris de cette majestueuse abbaye en ruine. En effet l'abbaye se trouve sur les hauteurs du Massif de la Gardiole avec une vue magnifique sur les étangs et la mer.

 

Je l'ait découverte quelques années après le décès de ma maman voilà pourquoi mon émotion, elle était complète là. Ces paroles m'ont touchée car, c'était tout ce en quoi ma mère avait cru toute sa vie "sa Foi en Dieu", une coïncidence.... (je ne crois pas trop aux coïncidences... tout est écrit).

 

VOICI EN CE MOIS DE MAI 2019

(le nouveau panneau de la prière de Saint Augustin en entier

dans le site de l'Abbaye, je ferais une note plus tard)

 

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La chanson que vous entendez est "L'Ave Maria - Deus Ti Salvet Maria" en Sarde interprétée par la très belle et talentueuse chanteuse Maria Carta, partie trop tôt hélas à l'âge de 60 ans (1934 - 1994), toi mammina (Paola et moi aussi) on l'adorais on était très fières d'elle.

 

Une grande chanteuse Sarde, très belle et fière, elle portait haut et fort la culture Sarde à travers le monde, avec des chansons magnifiques et surtout elle chantait en langue Sarde.

 

Aimée par tout le peuple Sarde, nous avons eu l'immense chance avec ma mère et ma sœur, de la voir et l'entendre chanter ici à Montpellier lors d'un concert dans les années 80.

 

 

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Nous avions pu parler avec elle, elle était très belle avec ses longs cheveux noirs de grands yeux magnifiques, d'une gentillesse incroyable avec une voix puissante et si particulière qu'on la reconnait de suite comme vous pouvez l'entendre.

 

Nous avons eu beaucoup de peine comme tous les Sardes lors de sa disparition, elle nous manque beaucoup mais, nous pouvons la voir et l'écouter sur You Tube. Voir la vidéo de sa participation avec cette chanson à un concours de chant important en Italie "Canzonissima" en 1974/75.

 

MARIA CARTA AVEC LE GROUPE I TAZENDA

(dernière chanson de Maria Carta déjà malade en 1993,

Andrea Parodi au milieu un très grand chanteur lui aussi disparu)

 

 

 

Le souvenir de ce moment inoubliable raconté par ma sœur Paola que je retranscrit :

 

Ma sœur Ornella en me parlant de son prochain article me parle de Maria Carta, célèbre chanteuse sarde que nous adorons, a fait remonter à la surface de vieux souvenirs.

 

Nous avons eu la joie de rencontrer cette merveilleuse artiste et de discuter avec elle... et moi du haut de mes 18 ans et de l'inconscience que procure cet âge, j'ai dansé pour elle, et pour la première et dernière fois devant un public.

 

Je me souviens que nous avions été la voir et l'écouter lors de son passage à Montpellier avec des amis de notre mère originaires du même village en Sardaigne.

 

Nous allions en tant qu'immigrés retrouver les mélodies douces amères de notre terre portées par la voix puissante de cette femme à la beauté incroyable.

 

Durant tout son tour de chant, les amis de ma mère n'ont cessé de me dire : "tu dis avoir appris des danses traditionnelles sardes, mais tu ne nous l'a jamais montré. Si tu n'est pas capable de le faire maintenant, c'est que tu mens...".

 

Le pouvoir et le défi du "t'est pas cap" sur le bel âge......

 

Je me revois me lever dans une sorte de brouillard inconscient. Au passage j'essaye de traîner R. le fils de nos amis, hypothétique cavalier, en vain.

 

Je me revois au pied de la scène où Maria Carta chante la dernière chanson de son tour de chant, et dans un état second j'improvise, seule, une danse traditionnelle sarde où je mélange les pas des danses de "Su Brinchidu" et "S'Arrosciada".

 

Je me revois essayer de maintenir la jupe de ma petite robe bleue avec, mes bras le long de mon corps, qui d'un coup me parait bien trop courte pour l'exercice (hasard du destin?? j'ai gardé une photo de cette robe, la voici).

 

MA SŒUR PAOLA JOLIE JEUNE FILLE DE 18 ANS

(voilà sa petite robe bleue...)

 

 

Et dans le brouillard de mon délire juvénile j'entends la voix de Maria Carta qui, en même temps qu'elle chante, n'arrête pas de dire "luce... luce... luce..." (luce - lumière) et de me montrer à l'éclairagiste.

 

Et là, un faisceau de lumière se pose sur moi et me suit tout au long de ma danse qui a du paraître bien étrange pour les connaisseurs.

 

A la fin de sa chanson et de cette danse, Maria Carta a expliqué au public que c'était de la danse traditionnelle sarde et qu'habituellement elle se dansait en couple et/ou en groupe, et m'a remerciée et applaudie.

 

Avec ma famille et nos amis, nous avons pu l'approcher et lui parler un moment. Je garde le souvenir d'une femme très belle, avec une "Aura" exceptionnelle. Aujourd'hui encore je ressens les sentiments éprouvés lorsqu'elle m'a serrée dans ses bras en me demandant d'où on étais... Les âmes se reconnaissent entre elles.

 

J'ai senti une main invisible et apaisante se poser sur mon cœur meurtri, et mes yeux ont laissé s'échapper des torrents de larmes. J'avais un chagrin inconsolable, comme seuls peuvent avoir les enfants. J'avais l'impression d'avoir perdu quelque chose de précieux, d'irremplaçable et d'essentiel...

 

Où que tu sois, Maria Carta, merci de m'avoir offert cette danse, et d'avoir mis en lumière le rêve d'une petite fille....

 

 

 

 

Indirectement, merci aussi aux membres du "Gruppo Folklorico Città di Quartu del 1977/1978" qui m'ont accueillie et permis de partager leur passion pour les danses traditionnelles pendant un bref moment de mon autre vie. C'est grâce à leur enseignement que cette pseudo-danse a existé.

 

Merci à toi ma sœur d'avoir permis à ma mémoire d'ouvrir des tiroirs secrets qui gardent de bien jolis souvenirs. 

(Paola)

 

 

 

 

Merci à toi ma chère Paola de nous remémorer, cet inoubliable et merveilleux moment passé tous ensemble avec Maria Carta qu'on garde dans nos cœurs et dans nos mémoires.

 

Tu vois ma chère sœur..., on a tous une carapace plus ou moins épaisse qu'on a mis des années à se construire pour ne pas souffrir et... à la moindre émotion.... elle se fissure... !

 

 

Mais, peu de gens.... peuvent comprendre ces émotions... ces sensations.... ces chagrins muets s'ils ne les ont pas vécus dans leur propre vies... dans leur propre cœurs... Nous, nous les avons vécus...

 

 

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UNE MÈRE NE MEURT JAMAIS

ELLE CESSE SEULEMENT D'ÊTRE VISIBLE.... 

 

 

 

 



17/04/2019
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