Badde lontano, badde San Lorenzo (en Sarde) - Vallée lointaine, Vallée Sant Lorenzo
Cette magnifique chanson qui parle d'une terrible tragédie, la douleur d'une mère qui vient de perdre son bébé suite à la chute d'un rocher sur son berceau. Emouvante et triste, elle émeut tous ceux qui l'écoutent, il suffit de voir les commentaires laissés par le public sur les vidéos sur YouTube.
La chanson BADDE LONTANO 1972 - 2022 cette année la chanson fête un demi-siècle. Le premier enregistrement sur 45 tours a été réalisé en 1974, par I BERTAS un groupe qui a vu le jour en 1965 (City Record, Milan) mais la composition elle date de 1972, voir leur site ci-dessous :
ANTONIO STRINNA, en a écrit les paroles et la musique a été composée par Antonio COSTA, voir le site ci-dessous :
https://www.antoniostrinna.it/musica/
La Vallée San Lorenzo est surtout connue comme étant la "Vallée des Moulins", on dénombre les restes de 36 moulins à eau dont deux peuvent se visiter. Une association est née en janvier 2016 dont le nom est Associazione Culturale "Badde Lontano" Santu Larentu à Osilo (Sassari), voir ci-dessous :
SAN LORENZO OSILO LA VALLÉE DES MOULINS
L'HISTOIRE DE LA CHANSON :
L'hiver était sur le point de se terminer, lorsqu'un gros rocher est tombé depuis la colline et a roulé dans la vallée, terminant sa course sur le toit d'un moulin. Le rocher, après avoir percé le toit, est tombé sur un berceau où se trouvait un bébé d'à peine quelques mois, il s'appelait Pietro Pisano
Quand la mère accourut, entendant le grand rugissement, le bébé avait déjà quitté ce monde. Cette histoire tragique, qui s'est déroulée en 1957 à San Lorenzo (hameau d'Osilo), est le motif inspirant de la chanson Badde Lontana, l'auteur est né dans cette vallée de moulins, où il a vécu au moment même de la tragédie.
Composé avec Antonio Costa en 1972 et enregistré pour la première fois par les Bertas en 1974, Antonio Strinna imagine la mère de l'enfant rentrant dans la vallée le 10 août, lors de la fête de San Lorenzo.
Joie et douleur, foi et désespoir, amour et incapacité à pardonner, tout se heurte en elle, dans une sorte de guerre continue et inévitable. Mais à la fin, voici une lueur de lumière apparaît, la femme se tourne avec confiance vers le saint, lui demande de la prendre par la main, de la faire espérer avec elle.
En plus de trente ans de vie, et après l'enregistrement des Bertas, cette chanson a connu de nombreux interprètes, en Sardaigne et dans la péninsule, elle a été jouée dans de nombreux pays du monde. Elle a longtemps été considérée comme faisant partie intégrante du chant populaire sarde.
Un merci spécial à Antonio Strinna pour sa disponibilité et les informations qu'il m'a données. Certaines photos de celles incluses dans la vidéo ont été aimablement mises à disposition par Antonio.
(SOURCE YOUTUBE)
PAROLES DE LA CHANSON EN SARDE
TRADUCTION EN ITALIEN
Valle lontana
Sotto il cielo di mio figlio
adesso si canta per tre giorni:
valle lontana,valle di san Lorenzo
soltanto io piango pensando a te!
Me l'hai ucciso senza pietà
con una roccia rubata a Dio :
valle lontana, valle di San Lorenzo
come faccio a perdonarti ?
Gente allegra e bella festa
poeti in ocni casa
voglio cantare, voglio pregare
ma il mio cuore non mi ascolta.
Dammi la mano San Lorenzo
c'è la guerra dentro di me.
Dammi la mano, mi sto perdendo
fammi sperare insieme a te...
GROUPE FOLKLORIQUE DE OSILO
Veuillez visionner cette vidéo qui nous emmène visiter un moulin à eau qui se trouve dans la vallée des moulins dans les environs de Osilo. On découvre le moulin en état de marche avec Maria Carta (pas la chanteuse) qui nous raconte des anecdotes liés à ce lieu. Ci-dessous la vidéo "Il mulino di San Lorenzo valle - rencontre avec Maria Carta (1932) :
TRADUCTION EN FRANÇAIS
Vallée lointaine
Sous le ciel de mon fils
Maintenant, nous chantons pendant trois jours:
vallée lointaine, vallée de San Lorenzo
seulement je pleure en pensant à toi !
Tu me l’as tué sans pitié
avec un rocher volé à Dieu :
vallée lointaine, vallée de San Lorenzo
Comment puis-je vous pardonner ?
Des gens joyeux et une belle fête
Des poètes dans chaque foyer
Je veux chanter, je veux prier
Mais mon cœur ne m’écoute pas.
Donnez-moi votre main San Lorenzo
Il y a la guerre en moi.
Donnez-moi votre main, je me perds
Laissez-moi espérer avec vous...
RIEN N'EST PLUS VIVANT
QUE LE SOUVENIR
(Federico Garcia Lorca)
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